Publié dans Politique

Trafics et série d’incidents graves - Les « coupables administratifs » courent toujours !

Publié le mercredi, 12 janvier 2022


Naufrage du bateau « M/S Francia » à Soanierana-Ivongo, coupures d’électricité aux conséquences fatales pour certains malades dans les hôpitaux publics, incendie à la centrale d’Andekaleka, exportation illicite des ressources minières. La liste des incidents graves survenus ces dernières semaines dans le pays est longue. Malgré cela, aucune tête n’est encore tombée au niveau de l’administration. Pourtant, ce ne sont pas les responsables qui manquent.  Pour le moment, les départements ministériels ou encore les organes de contrôle concernés par ces différentes catastrophes se sont contentés de se jeter les responsabilités.
A l’instar du Bureau national de gestion des risques et catastrophes  (BNGRC) par le biais de son directeur général qui  s’est hâté de répondre aux révélations du secrétaire d’Etat à la Gendarmerie nationale, le Général Serge Gellé, à la suite du crash de l’hélicoptère à bord duquel il se trouvait. En effet, le SEG  avait confié au cours d’une intervention médiatique que l’équipe du BNRGC n’avait pas éteint le moteur du bateau utilisé pour l’opération de sauvetage, du coup les sauveteurs n’ont pas entendu les cris d’appel des naufragés.  Le DG du BNGRC de répliquer que les interventions de ce genre ne sont pas de leur ressort et que le bureau ne dispose pas de secouriste qualifié. Des propos des plus aberrants dans la mesure où un bureau portant l’appellation de « Gestion des Risques et Catastrophes » ne pourrait en aucun cas se limiter à une simple coordination. Idem pour les agences de l’APMF sise à Sainte – Marie et dans l’Atsinanana concernant le même incident. L’important n’est pourtant pas de décliner toute responsabilité dans un accident mais de savoir reconnaître les erreurs commises pour mieux avancer et anticiper le futur.
Communication d’auto – justification
La même rengaine reprise du côté des deux départements ministériels à la savoir le ministère de la Santé et celui de l’Energie concernant la série de coupures d’électricité dans les hôpitaux publics. Des coupures qui ont provoqué une issue fatale pour certains malades sous oxygène, notamment ceux atteints de la Covid-19. Dans la situation en question, les deux ministères se rejettent les responsabilités. Difficile alors de déterminer qui sont les vrais auteurs ayant été à l’origine des problèmes car les communications semblent aller dans le sens d’une auto – justification permanente. Toujours dans le domaine de l’Energie, il a fallu une descente sur le terrain du Président de la République pour savoir que l’incendie d’un transformateur à Andekaleka avait une origine criminelle selon les premiers constats des techniciens et avoir une échéance pour la résolution du problème de délestage.
Une autre actualité brûlante liée à l’exportation de ressources minières suscite également des interrogations sur le rôle des « responsables concernés ». Entre la Police nationale, la Gendarmerie, les agents de la douane ou encore l’Aviation civile de Madagascar, chacun protège ses arrières. Une fois de plus, personne ne veut porter la responsabilité de quoi que ce soit. Jusqu’ici aucun haut fonctionnaire au sein de l’administration n’a été sanctionné en dépit de bourdes flagrantes qui sont à l’origine des nombreux incidents de ces derniers mois. Pour le cas du naufrage du « M/S Francia » à Soanierana-Ivongo survenu le 20 décembre dernier, par exemple, l’enquête reste en cours mais à quand les résultats et les sanctions ? Jusqu’à présent, force est de constater que les fautifs de tous les malheurs de ces derniers temps courent toujours.
La Rédaction

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Editorial

  • L’oiseau rare !
    Le mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) touche à sa fin. Nommée en février 2019 pour un mandat de trois ans et reconduite en 2022, Sahondra Rabenarivo ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement à la tête de ce poste très stratégique mais à la fois tant sollicité ou convoité également tant redouté. Après six ans passé à la direction de cette institution censée militer pour la bonne gouvernance, essentiellement contre la corruption et l’impunité, Rabenarivo ne cache pas son sentiment d’avoir quelque peu raté sa mission. Etant donné l’âpreté et la complexité de la tâche, une vague impression de fatigue l’assaille. Normalement sauf contretemps du dernier moment, la passation avec le ou la remplaçante à ce poste délicat devrait avoir lieu bientôt, vers mi-février. Mais avant tout, il faudra identifier la personne voulue répondant aux critères imposés. Ce qui n’est pas évident…

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